Processus d'incarnation chez l'enfant
Lors de la naissance, tous les chakras du bébé sont à l’état d’esquisse : ils ressemblent à des bourgeons reliés à l’épine dorsale par un mince filet d’énergie. Après la naissance, l’âme entre par le chakra couronne, qui à l’aspect d’un large entonnoir, et descend densifier le chakra racine qui ressemble alors à un entonnoir étroit. La densification du chakra racine permet au bébé de sortir du sentiment d’appartenir à un Tout indifférencié et de s’ancrer au niveau du plan physique, ce qui développe sa vitalité, sa stabilité et sa sécurité fondamentale.
Si des traumatismes se produisent lors de la naissance ou lors de la vie intra-utérine, la blessure de rejet s’active et l’enfant se réfugie alors dans les mondes dont il est issu : toute l’énergie qui n’a pas servi à densifier le premier chakra repart donc vers le septième chakra en le sur-développant.
Chez l’adulte, lorsque le chakra racine n’est pas suffisamment investi, cela se traduit par un manque d’intérêt pour les aspects matériels de la vie, un sentiment d’exclusion, une impression de ne pas appartenir à ce monde et par des difficultés identitaires.
Durant les deux premières années, la vie émotionnelle de l’enfant s’enrichit à mesure qu’il grandit et que son chakra sacré se développe. A cet âge, son Ego n’est pas encore assez fort pour définir clairement la limite de son Moi par rapport à celui de l’autre. Tous ses chakras sont en ouverture, il est donc vulnérable et très perméable aux influences extérieures. Il lutte pour établir son unicité, mais continue à se sentir connecté à tout ce qui l’entoure. Ses objets personnels servent d’instruments d’individualisation pour définir son espace d’énergie privée. Lorsque ce chakra est bien développé, l’enfant est créatif, ressent du plaisir de vivre, de la sécurité et du bien-être physique. Il rentre également facilement en contact avec les autres.
Par contre, s’il ne reçoit pas les nourriture physiques et affectives dont il a besoin, la blessure d’abandon se met en mouvement et toute l’énergie remonte dans le chakra frontal, développant son intuition et son imagination pour compenser le fait que la réalité dans laquelle il se trouve ne lui convient pas. L’inconvénient est que le surinvestissement de ce chakra amplifie à l’excès le mental, la réflexion et le contrôle de l’environnement.
Chez l’adulte, un deuxième chakra non densifié peut occasionner des problèmes au niveau de la sexualité, dans l’expression des émotions et de la créativité, ainsi qu’une difficulté à ressentir et à respecter ses besoins fondamentaux.
Vers trois ans, l’enfant est partagé entre le désir de communiquer avec les autres et celui de protéger l’image de son Moi. Il lutte encore pour conserver le contrôle de ses objets personnels qui l’aident à savoir qui il est. Progressivement le chakra du plexus solaire se densifie, ce qui permet à l’enfant de prendre conscience de sa propre valeur et d’exprimer sa volonté. Il peut commencer à s’ouvrir aux relations sociales, en particulier à l’école.
Lorsqu’il tente de s’affirmer, si les adultes le briment et le culpabilisent, la blessure d’humiliation se met en place et l’énergie remonte à l’excès dans le chakra de la gorge, chakra qui permet l’expression de soi. Généralement, celui-ci se bloque car l’enfant ne peut pas exprimer sa vérité, ce qui génère également des problèmes d’expression (repli sur soi, mutisme, bégaiement ou au contraire excès de volubilité).
Chez l’adulte, un troisième chakra non équilibré se traduit par une faible estime de soi, une tendance à ruminer, à se dénigrer, à culpabiliser et par un conflit entre celui que nous pensons être et ce que la société et les autres attendent de nous.
Vers l’âge de 7 ans, un écran protecteur filtrant les influences extérieures se forme sur les chakras de l’enfant. Se sentant plus en sécurité, celui-ci peut s’ouvrir davantage à l’autre. Après avoir affirmé son identité, il lui est maintenant proposé de développer l’amour de soi et de l’autre en densifiant le chakra du cœur. Si à un moment l’enfant n’est plus le centre exclusif de l’attention de ses parents, lors de la naissance d’un autre enfant par exemple, il risque de ressentir la blessure de trahison. Il peut alors se mettre à se comporter en fonction de l’autre pour obtenir l’approbation, de peur de décevoir et de perdre l’amour qu’on lui porte. Cela peut se traduire par un excès de cœur, il aime tout le monde ou au contraire par un excès de jugement.
Chez l’adulte, un quatrième chakra non équilibré donne une dépendance à l’opinion des autres, une anxiété, une recherche de contrôle et de pouvoir sur l’autre par la séduction, la manipulation et la performance.
Lors du processus d’incarnation, si un chakra n’est pas densifié, celui-ci reste à l’état fœtal. Les chakras fœtaux sont très sensibles : on a des qualités d’enfant et on passe d’un extrême à l’autre sans mesure.
Une fois le cycle complet réalisé, la vie nous présente des expériences qui nous permettent de travailler les éléments manquants. Plus on s’approche de la mort, plus la spirale d’évolution s’accélère, nous faisant repasser par toutes les étapes de notre vie, pour que nous puissions terminer notre croissance et partir en paix.
Résumé inspiré de l’enseignement de Bernard Rouch : https://www.egyptoessenien.com, et des livres de Barbara Ann Brennan : « Le pouvoir bénéfique des mains » (illustration p115) et « Guérir par la lumière » (illustration p47).